Septembre 2012 - Archives

27/09/2012 19:00:02

Je suis responsable de la mort des artistes dans le domaine de la musique

Introduction

Cela fait des années que j'entends parler de la mort de la musique, des artistes qui se meurent et de la soi-disante pauvreté des majors de la musique. Serais-je en partie responsable ?

Illustration de l'article

J'avoue mon crime, oui monsieur

C'est vrai, je ne participe pas vraiment de manière directe à la rémunération des artistes :

  • Je n'écoute pas de musique
  • Je n'allume pas la radio
  • Je ne télécharge pas de musique
  • Je n'achète pas de CD
  • Je ne participe pas à des concerts

Évidemment j'entends de la musique dans la rue par des gens qui mettent cela trop fort, ce qui est illégal si ce sont des œuvres protégées par la loi…

Je dois probablement participer indirectement en :

  • mangeant dans un restaurant
  • faisant mes courses dans un supermarché
  • etc.

C'est assez faible comme participation, et sûrement injuste puisque je ne peux pas choisir quel auteur mérite plus qu'un autre lorsque j'écoute la musique chez un commerçant.

J'ai cependant fait quelques efforts pour cartographier les pistes possibles pour découvrir un artiste.

Comment puis-je vous découvrir ?

C'est peut-être la chose primordiale/principale à noter : pour participer de manière active au domaine de la musique, il faut se bouger les fesses. Découvrir les artistes est un effort !

Quelles sont donc les voies de découvertes d'un artiste ? Je pense à plusieurs méthodes :

  • le bouche à oreille. Je pense que c'est la méthode la plus rapide et la plus virale
  • les concerts et la publicité attachée
  • les nouvelles technologies comme Internet (par différents sites de partage de vidéos, de son, etc.)
  • la radio
  • soirées organisées comme les mariages, bars, etc.
  • les CD en magasin
  • la télévision
  • les radios webs
  • les festivals

Je ne suis pas dans le domaine de la musique, il y a probablement d'autres méthodes pour se faire connaître.

J'ai cependant testé différentes voies, et voici mon opinion sur ces dernières.

Résultat d'expérience sur différentes voies de découvertes : ce qui m'ennuie dans tout ça

Étant curieux de nature, je m'intéresse tout de même à cet étrange élément qu'est la musique. C'est intriguant. Je ne comprends pas cet engouement qu'on la quasi totalité des personnes qui m'entourent à vouloir écouter de la musique. Mais je fais des efforts pour comprendre.

Je m'y suis donc surpris à vouloir découvrir les choses via différents modes :

  • La radio
  • Le bouche à oreille
  • L'application Spotify
  • Le CD audio

Pendant mes trajets en voiture, j'ai allumé la radio pour découvrir de la musique. Je découvre alors qu'entre les messages publicitaires, les émissions dont nous n'avons rien à faire (sauf chaînes de radio spécialisées) et les musiques coupées, l'écoute de musique pure est lamentable…

Sur la radio je pensais découvrir de la musique, il n'en fut rien. Je n'ai quasiment pas le titre des musiques et le nom des artistes, tellement c'est anarchique, ou peut-être trop commercial, qui sait !

Je me suis alors tourné vers une application nommée Spotify.

Spotify est un outil qui permet, pour peu qu'on ouvre un compte sur leur site, d'accéder à une large bibliothèque de musique. Ce que je trouve intéressant est de pouvoir découvrir des artistes ; quand on ne s'intéresse pas assez à la musique, car dès que vous êtes connaisseurs, vous pouvez vous brosser pour trouver les artistes qui vous bottent car pas assez connus du goût de Spotify.

Là encore, on retrouve la publicité sur les comptes gratuits. Ça me paraît normal, quoique… Si on regarde de plus près, il est possible, pour éviter d'avoir la publicité, d'avoir un compte dit Premium. Là encore, ça me paraît normal, sauf si on regarde ce que l'artiste gagne en fonction du nombre d'écoute. Je me dis que c'est absurde d'utiliser un tel logiciel pour si peu de retour envers l'artiste.

J'ai donc tout simplement tenté du côté de l'achat de CD.

Comme je n'y connais rien, je me suis tourné vers des "compilations" qui présentent différents auteurs. Une bonne idée pour découvrir. Dans les gros magasins on découvre des bornes sur lesquelles tournent en boucle certaines musiques, voire la possibilité d'écouter un CD de musique entier. Cependant, j'apprends que sur le prix du disque, une taxe sur la copie privée réside. Fortement intéressé par la mise au numérique du support que je viens d'acheter, je me mets donc à la numérisation de ladite œuvre… à mon plus grand malheur. En effet au bout du second CD, une protection réside sur le CD. Ô les logiciels font fi de cela et peuvent contourner la protection. Cependant, légalement on ne peut pas contourner un système de protection. Au final : je paie un support et surtout une taxe pour la copie, mais je ne peux pas copier car une protection se trouve sur le CD.

Euh… on me rembourse mes 2 à 3 euros par CD acheté ?

NON

J'engrosse donc des mecs qui n'ont aucune âme d'artiste ni de pitié envers les artistes ?

OUI

Là je commence sérieusement à m'échauffer et à être de mauvaise foi.

Quelle méthode me permet de connaître des artistes et de leur faire bénéficier de mon retour vis à vis de la musique écoutée que ce soit financièrement ou bien par des "échos" (sachant que devenir fan n'est pas vraiment une aide pour un groupe/artiste) ?

Comment en être autrement ?

Je n'ai pas de réponse toute faite à cette question. Je pourrais vous décrire ma vision de la chose, mais elle serait probablement utopique.

Ce que je peux aborder, ce sont les habitudes des uns vis à vis du multimédia quand d'autres expliquent que certains artistes sont des perles vis à vis de leur public et du téléchargement.

On peut également se questionner sur le discours incohérent des artistes vis à vis du téléchargement.

D'autres s'époumonent pour en finir avec les mythes prégnants du copyright et de l'argent.

Je ne vous demande pas de télécharger (c'est bien connu, c'est illégal !) ; mais de réfléchir à qui vous donnez votre argent vis à vis de la musique que vous écoutez.

À la rigueur, on pourrait considérer que je m'en fous. Je n'écoute pas de musique et n'en ressens pas le besoin. Par ailleurs cela ne me manque même pas. Avec tout ces "andouilles" qui diffusent de la musique publiquement sans autorisation (dans le tram avec les baladeurs multimédias, dans leur voiture avec des basses, etc.), on a même pas besoin d'acheter de la musique.

Serait-ce un mouvement social que d'écouter de la musique ? Probablement, mais ce n'est pas le sujet de cet article.

Conclusion

Pourquoi un artiste meurt :

  • les fans doivent faire un effort pour connaître l'artiste
  • le cas échéant, c'est l'artiste qui doit faire sa propre pub en plus de créer ou jouer sa musique, et l'artiste n'a pas forcément la fibre commerciale
  • si l'artiste veut se faire connaître en payant une personne pour gérer concerts, publicité, etc. il doit la payer, ce qui lui coûte pas mal
  • il y a trop d'artistes ! On ne peut concrètement pas faire vivre tout les artistes. Il y en a partout, ça se reproduit à une vitesse folle :-) . Mais cela a toujours été selon moi.
  • il existe des artistes pourris qui n'ont rien d'autre à faire que des reprises, la créativité dans le domaine de la musique s'essouflerait-il ?
  • deezer est hypocrite car propose trop peu de musique réellement libre
  • à cause des majors de la musique nous avons parfois une mauvaise image de la musique et des artistes, mais on paie quand même des taxes à tout va sans s'en rendre compte

Liens

Image sous licence Creative Commons CC BY 2.0 récupérée sur la galerie de photo de mick-rhodes.

03/09/2012 22:54:14

Livre, Pandore abusée

À l'instar de mon premier billet du joueb sur les films je commence très modestement une catégorie livre.

Et la série d'article de cette catégorie commence avec une… série ! Cette dernière se nomme La Saga du Commonwealth, rédigée par Peter F. Hamilton. Il est notamment connu pour sa saga L'Aube de la Nuit.

Fiche rapide

Titre : Pandore abusée

Auteur : Peter F. Hamilton

Type : Science-fiction

Couverture : Couverture de Pandore abusée de Peter F. Hamilton

Prix en 2012 : 9 euros environ

Résumé blankoïque (sans dévoiler la fin !)

Deux ou trois cent ans se sont écoulés depuis le premier pas de l'Homme sur Mars, la découverte des trous de vers permettant de se déplacer instantanément d'un point de l'Univers à l'autre - éloignés mais pas trop - et les techniques de rajeunissement du corps, permettant ainsi au Commonwealth de conquérir petit à petit les planètes habitables des galaxies proches du système solaire.

C'est parmi ces planètes qu'un astronome va alerter le Commonwealth que deux étoiles assez éloignées se sont éteintes très rapidement et au même moment : signe qu'une vie intelligente utilisant des techniques qui ne sont pas à la portée du système actuel.

Le but est simple : découvrir comment ces étoiles se sont éteintes, qui a fabriqué l'outil ayant permis cela et question la plus cruciale : si forme de vie il y a, a-t-elle de bonnes ou mauvaises intentions vis-à-vis du Commonwealth ?

BlankOpinion - ce que j'en pense

Ce premier opus, bien que passionnant, peu en rebuter plus d'un. En effet le livre débute avec une dizaine d'histoires et de personnages différents. C'est une lecture haletante mais aussi compliquée. Cela vaut cependant le coup ! Une fois les diverses briques mises en place et l'histoire se faisant, on commence à recouper les morceaux d'histoire et créer des liens entre les personnages, les lieux, les évènements, etc.

On pourrait croire que cette technique de conter plusieurs histoires différentes déstabilisera systématiquement le lecteur, mais il faut savoir qu'en valeur ajoutée, c'est énOrme (oui avec un grand O !). Je trouve cela très intelligemment écrit car au fur et à mesure des histoires nous découvrons comment fonctionne le Commonwealth au niveau social, économique, politique, etc. On rentre petit à petit dans ce monde, on en comprends les rouages et on se rend compte des répercutions de tel ou tel acte dans le Commonwealth.

Concernant l'histoire, j'ai du rencontrer une à deux incohérences minimes, une ou deux coquilles. En revanche, et je dois avouer que ça me fait plaisir, j'ai rencontré beaucoup de vocabulaire français dont je ne connaissais pas l'existence. Il me fait toujours plaisir de découvrir des mots peu usités. Sachant que l'auteur est anglais, je suis impressionné du vocabulaire employé.

Pour les lecteurs impatients, ce livre ne vaut pas le coup, étant donné qu'il y a 4 tomes dont chacun fait au minimum 400 pages. La passion de la lecture permet de surmonter cet obstacle sans encombres, et je suis sûr que cela sera votre cas :-).

À retenir

  • Très bonne lecture, que ce soit au niveau de l'histoire, des personnages, de l'environnement, du vocabulaire utilisé et formulation de phrase
  • Une dizaine d'histoires
  • Énormément de personnages (mais un lexique des personnages est fourni)
  • 500 pages et plus ! 4 tomes
  • science-fiction, passionnant